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C’est le spécialiste des troubles de l’oreille et du nez. Il est censé être l’homme de la situation. Il m’a fallu bien un mois avant de me décider à aller en consulter un. Au départ mes acouphènes ne siégeaient qu’au fin fond de mon oreille droite. C’était un petit son aigu très faible mais quand même gênant comme peut l’être un moustique qui a entrepris de vous harceler vingt quatre heures sur vingt quatre. Mais ce moustique là ne lâchait pas prise et jouait d’un instrument dont la note unique commençait sérieusement à me taper sur le système. Donc arrivé dans le cabinet de notre spécialiste, je lui explique mon cas. Avant de se prononcer, il me fait passer un test de l’audition. Ce test révèle que j’ai une perte importante sur les fréquences aiguës. Il me questionne sur le port du walkman (à cette époque le lecteur MP3 n’a même pas encore été imaginé). Je réponds qu’il m’arrive d’écouter un peu de musique pour supporter la longueur du trajet me menant à l’université, mais pas à un niveau très élevé vu que le walkman en question était plutôt bas de gamme ayant par conséquent qu’une faible amplification. Évidemment à vingt trois ans comme beaucoup de jeunes de mon âge je fréquente les soirées dansantes ou le niveau sonore frise parfois l’insupportable. Cette déclaration fit aussitôt mouche :

 

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