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Fatigue chronique
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Le symptôme le plus marquant du syndrome de Costen est cette sensation d’être constamment fatigué. Cette fatigue n’est pas seulement due à une mauvaise qualité de sommeil. Elle est accompagnée d’une perte de volonté (j’entend par là un manque d’entrain). Au beau milieu de la matinée, au moment où l’on est censé être au zénith de sa forme, on a de la peine à lutter contre le sommeil. Cette situation n’est pas des plus idéales pour être performant dans un cadre professionnel.

De plus, cette fatigue coïncide toujours avec l’accroissement de tensions musculaires : des douleurs dans le bas du dos et au niveau des cervicales deviennent de plus en plus vives. Si elle s’ajoute au coup de barre banal que tout un chacun ressent après avoir déjeuné, cette fatigue chronique diminue sérieusement le rendement au travail l’après midi…

L’une des questions que les médecins posent le plus souvent est : « Les acouphènes sont-ils plus forts le soir ou dans la journée ? ». Ma réponse à cette question est : « La force des acouphènes dépend de la position adoptée pour dormir ». N’ayant aucun doute sur le fait que les acouphènes sont provoqués par une compression de certains nerfs crâniens, je considère que le fait de dormir sur un côté ou sur l’autre a un impact sur leur intensité – ce qui est parfaitement corroboré par mon expérience personnelle. En effet, lorsque je dors sur le côté droit avec ma main en appui sur ma mâchoire, ma mandibule se déplace vers la gauche et mes acouphènes deviennent rapidement intolérables. Dans ces conditions, il me devient vite impossible de trouver le sommeil.

 


 

Cependant, les acouphènes ne sont qu’un signal d’alerte et d’autres symptômes se manifestent simultanément : palpitations cardiaques, contractures musculaires, problèmes gastriques, etc. Il m’est souvent arrivé de me lever d’un bond du lit le matin parce que je ressentais un serrement subit à la poitrine. Il n’est alors pas impossible que l’intensité des acouphènes, en me gardant dans un état de demi-sommeil, m’ait évité de trépasser pendant mon sommeil.

Il est facile de comprendre que tous ces troubles nuisent gravement à la qualité du sommeil. Par exemple, le sommeil profond est caractérisé par la présence de rêves. Avec le syndrome de Costen, on ne rêve plus et cela peut durer plusieurs années. Les nuits se caractérisent par des phases de somnolence et non par un vrai sommeil réparateur. Avec le temps, j’ai trouvé des parades. Dormir sur le dos et sans aucun oreiller est l’une d’elles. Un petit coussin sous les genoux peut même aider à s’endormir plus facilement en supprimant l’envie de se retourner. Mais parfois il n’y a rien à faire, les acouphènes sont en alerte rouge et la seule solution est de soulager les vertèbres dont les mouvements ne se font plus naturellement. Évidemment, en pleine nuit, il n’est pas possible de réveiller son ostéopathe.


Supprimer ou apaiser temporairement les troubles musculaire pourra vous donner quelques moments de répit voire plusieurs heures cela dépendra de l’ampleur du niveau de malocclusion. La Fnac regorge d’ouvrages proposant des exercices permettant de lutter contre le mal de dos. Un exercice pratique à faire dans son lit :

Allongé sur le ventre avec les jambes écartées, essayez de vous retourner tout en gardant les jambes et le bassin fixes sur le lit, il ne doit y avoir une rotation que du buste entraînant les bras et la tête. Le bras du côté où l’on pivote se trouve au dessus de la tête comme si on s’étirait en baillant, comme un chat en plein étirement. On provoque une torsion du corps jusqu'à se qu’on entende des craquements aux niveaux des vertèbres. Cela remettra l’ensemble de vos vertèbres en place, cervicales comprises, sans avoir à bouger du lit. Pratique en pleine nuit ! Par contre votre compagnon ou votre compagne risque de ne pas apprécier. Cela dit l’ensemble de vos symptômes se calmeront un moment et vous pourrez arracher quelques précieuses heures de sommeil.

Évidemment quelqu’un qui ne maîtrise aucun aspect du problème se sentira anéanti à longueur de journée.

 

Les tensions seront plus fortes pendant le sommeil car quand on dort on ne contrôle pas l’ouverture ou la fermeture de notre mâchoire.

Une fois qu’on a compris que tous ces symptômes sont intimement liés aux tensions musculaires et aux douleurs ressenties dans le dos et dans le cou, on a réalisé une grande avancée dans la quête à la guérison.